lundi 29 juin 2009
Les grandes dates de la vie
Voici les grandes étapes de la vie de Michael Jackson dont la mort a été annoncée jeudi à l'âge de 50 ans.
29 août 1958 : naissance à Gary (Indiana, nord des Etats-Unis)
1962-1964 : lancement des Jackson Five's par Joe Jackson, le père, avec ses cinq fils: Jackie, Jermaine, Tito, Marlon et Michael.
1969 : premier hit à onze ans avec les Jackson Five's «I want you back». Contrat avec Motown, le célèbre label noir de Detroit.
1970 : lancement de sa carrière solo, parallèle à celle des Jackson Five's.
1979 : sortie de l'album «Off The Wall», produit par Quincy Jones, 11 millions d'exemplaires vendus.
1982 : l'album «Thriller» se vend à plus de 41 millions d'exemplaires et fait de lui l'une des plus grandes vedettes pop de la décennie 80.
1984 : le chanteur et danseur se brûle au visage durant le tournage d'une publicité Pepsi.
1985 : achète pour 47,5 millions de dollars la société ATV Musci company qui détient les droits des chansons de John Lennon et de Paul McCartney.
1987 : l'album «Bad» se vend à plus de 20 millions d'exemplaires.
1988 : publication d'une autobiographie, «Moonwalk».
1990 : vu pour la première fois portant un masque chirurgical en public.
1991: album «Dangerous», 21 millions d'exemplaires vendus.
1993 : premier procès en justice où il est accusé d'avoir séduit et abusé d'un jeune garçon de 13 ans.
Première interview télévisée en 14 ans au cours le laquelle il dément dormir dans une chambre à oxygène et affirme que la blancheur de sa peau est due à une maladie, le vitiligo, qui provoque des décolorations cutanées.
1994 : suspension des poursuites pour attentat à la pudeur après un accord avec les plaignants et le versement de plus de 20 millions de dollars.
Mariage avec Lisa Marie Presley, la fille de feu le King, Elvis, 26 ans.
1996 : divorce. Deuxième mariage avec Deborah Rowe, l'infirmière de son dermatologue, âgée de 37 ans.
1997 : sa femme donne naissance à leur premier fils, Prince Michael Jr.
1998 : naissance de sa fille, Paris Michael Katherine.
1999 : deuxième divorce. Michael Jackson obtient la garde des enfants.
2001 : album «Invincible»: 2,1 millions d'exemplaires vendus.
2002 : naissance de son troisième enfant, Prince Michael II, de mère porteuse inconnue, qu'il rend célèbre en le tenant au-dessus du vide par la fenêtre d'un hôtel de Berlin devant la presse. Il crée ainsi une vive polémique.
2003 : diffusion en février du documentaire «Living with Michael Jackson» (Vivre avec Michael Jackson) où la star déclare qu'il n'y a aucun mal à dormir avec des enfants. On y voit un garçon âgé de 13 ans, qui entamera une action en justice contre la star, raconter comment il a souvent passé avec son frère la nuit dans la chambre de Michael.
Le 18 novembre, après trois mois d'enquête, la police mène une vaste perquisition à «Neverland», le ranch de la star. Le 20 novembre, Jackson se livre à la police et est arrêté. Il passe un peu plus d'une heure en détention avant d'être relâché contre le versement d'une caution. Le 18 décembre, il est formellement inculpé d'agression sexuelle.
2004 : le 16 janvier, Jackson plaide non coupable lors de sa première comparution devant la justice, transformée en grand show médiatique.
2005 : début de son procès le 31 janvier. En juin, il est acquitté. Il quitte alors la Californie pour vivre entre autres à Bahreïn dans le Golfe, puis en Europe et à Las Vegas (Nevada, ouest).
2006 : le 16 novembre il remonte sur scène à Londres pour la première fois depuis neuf ans à l'occasion des World Music Awards. Il quittera les planches sous les huées de la foule après n'avoir pu chanter que quelques couplets de «We Are The World».
2009 : en janvier il se réinstalle en Californie.
Le 5 mars, il annonce à Londres une série de concerts en juillet dans la capitale britannique, confirmant son grand retour sur scène.
Le 25 juin, sa mort des suites d'un arrêt cardiaque est annoncée par les médias américains.
Une star mondiale criblée de dettes
Après avoir bâti une fortune colossale sur ses succès musicaux dans les années 1980, Michael Jackson s'est laissé entraîner dans une spirale de dettes et de prêts écrasants.
Cet été, Michael Jackson aurait dû remonter sur scène. Douze ans après sa dernière tournée, cette série de 50 concerts au stade 02 Arena de Londres, dont les billets se sont arrachés en quelques heures, n'était pas simplement attendue avec impatience par les fans. Elle était aussi surveillée de près par les nombreux créanciers du chanteur. Depuis le milieu des années 1990, Michael Jackson a en effet accumulé une dette colossale, estimée à 500 millions de dollars selon des sources citées par le Wall Street Journal.
La première partie de sa carrière a été pourtant habilement gérée. Ses succès musicaux «Thriller» en 1985, album pop le plus vendu au monde, «Bad» en 1987 y contribuent pour une grande part. En 1991, Michael Jackson signe un contrat de 65 millions de dollars avec Sony. Mais le chanteur s'illustre également par son sens des affaires lorsqu'il négocie, en 1985, l'acquisition pour 47,5 millions de dollars d'ATV Music, qui détient les droits d'auteur de 251 chansons des Beatles telles que «Yesterday».
Les excentricités de l'artiste, capable de dépenser 14,6 millions de dollars en 1988 pour acquérir un ranch de 1050 hectares niché dans les collines de Los Olivos, au nord-ouest de Los Angeles, sont alors bien peu de choses. C'est de cette propriété que viendra pourtant le déclin médiatique et financier. Rebaptisée Neverland en hommage à Peter Pan, entièrement dédiée au monde de l'enfance, elle bénéficie d'investissements somptuaires pour des aménagements (manèges, train à vapeur, grande roue) et diverses collections.
Les ennuis commencent publiquement en 1993. Accusé d'attouchements, Michael Jackson règle cette première affaire à l'amiable en versant 22 millions de dollars à la famille d'un garçon de 13 ans. Déjà sous pression financière, il accepte en 1995 de céder la moitié d'ATV, fusionnée avec Sony, pour un montant de 95 millions de dollars. C'est à nouveau la perle ATV, enviée par Paul McCartney, qui lui permet d'assurer en 2001 un prêt de 200 millions de dollars auprès de Bank of America. Cette même année, l'album Invincible se vend seulement à 2,1 millions d'exemplaires.
Une descente aux enfers
Les années suivantes s'apparentent à une longue descente aux enfers, marquée par des poursuites en justice de créanciers et des accusations d'agression sexuelle sur un autre enfant de 13 ans, en 2003. Lors de son procès en 2005, dont il sort acquitté, son comptable l'accuse de dépenser chaque année 20 à 30 millions de plus que ce qu'il gagne. L'année d'après, après avoir quitté Neverland pour aller vivre à Barheïn, dans le Golfe, il doit négocier un refinancement de ses prêts pour éviter l'insolvabilité.
Opposé à la mise aux enchères de ses objets personnels, Michael Jackson s'en remet alors à des bienfaiteurs. Le Sheikh Al-Khalifa, 33 ans, le prend sous son aile, let ui offre plusieurs millions de dollars contre une autobiographie et un disque qui ne sortiront jamais. L'affaire se finit à nouveau devant les tribunaux, avant d'être réglée à l'amiable. En 2007, Michael Jakson cède son titre de propriété de Neverland à une société fondée avec Colony Capital, qui prend en charge un prêt de 23 millions de dollars. Le personnel n'était du reste déjà plus payé.
Le patron de Colony Capital, Tom Barack, comptait malgré tout rentabiliser son investissement. Il envisageait de revendre Neverland entre 70 et 80 millions de dollars, en cas de retour réussi de l'artiste. AEG Live, qui produisait la série de concerts, tablait de son côté sur 400 millions de dollars de recettes à l'issue d'une collaboration de trois ans et demi. Selon le journal Billboard, l'annulation de la tournée pourrait coûter jusqu'à 40 millions de dollars à la société, si l'assurance ne suffit pas à couvrir ce qui a été déjà investi.
Le phénomène Michael Jackson devrait pourtant continuer à générer des recettes durant de longues années. Quelques heures après sa mort, le chanteur occupait déjà les quinze premières places des meilleures ventes d'Amazon aux Etats-Unis, et douze des quinze premières en France. Il faudra cependant attendre plusieurs mois, entre la multitude de contrats et de prêts, pour établir ce que Michael Jackson aura à léger à ses héritiers - sa mère et ses trois enfants.
Michael Jackson, le roi de la pop est mort
Brimé par un père autoritaire
À la surprise générale, et après avoir disparu depuis des années, il était apparu en mars dernier à Londres. Dans une intervention brève et décousue devant la presse, et après un retard de plus d'une heure, il avait annoncé son retour à la scène, précisant qu'il s'agirait de ses «derniers spectacles à Londres». Ce retour inopiné semblait être le plus sûr moyen pour lui de se refaire une santé financière. Dernièrement, il avait obtenu l'annulation d'une vente de ses objets personnels qui devait être organisée par la maison d'enchères Julien's en Californie.
jeudi 4 juin 2009
ELECTIONS LOCALES DU 22 MARS 2009
En 2002, les grandes communes comme Dakar, Pikine, Guédiawaye, Kaolack, Fatick, Diourbel, Saint-Louis, Louga… étaient libérales. Les résultats de 2009 ont inversé la tendance puisque, ces communes et bien d’autres, sont contrôlées par l’opposition regroupée autour de la coalition Benno Siggil Senegaal. Inversement, le Pds et ses alliés (coalition Sopi 2009) ont pratiquement raflé la mise dans les communautés rurales.
Il nous a paru intéressant de regarder ces résultats sous plusieurs angles et sous trois échelles (communes - urbain -, communautés rurales - rural - et région - globale). Les résultats des élections locales du 22 mars 2009 ont une résonance politique, socio-économique et culturelle.
La répartition du vote :
Les chiffres obtenus concernant le nombre total de votants lors des élections locales du 22 mars montrent que la Coalition Sopi 2009 détient plus de votants que les autres coalitions et partis en lice. Sur un total de 2. 109. 498 suffrages valablement exprimés, la Coalition Sopi a obtenu 970. 220 voix. La Coalition Sopi a bénéficié donc de 48,55 % des suffrages exprimés. Ce qui la place nettement devant ses adversaires en termes de suffrages obtenus. La Coalition Benno Siggil Senegaal occupe la deuxième place avec un nombre total de voix obtenues de 769.613 voix soit 27,81 % des suffrages. La Coalition And Liggey Senegaal (3ème) avec 203.538 voix soit 2,39 % de l’électorat. La Coalition Dekkal Ngor avec 121.477 voix, arrive en quatrième position, et obtient 2,21 % des suffrages valablement exprimés.
Au vu des résultats totaux obtenus par les coalitions et partis ayant participé aux élections, on observe que la Coalition de la mouvance présidentielle a perdu des collectivités locales, en termes de voix obtenues, par rapport aux élections locales de 2002.
Pour ces dernières élections régionales, municipales et rurales, la coalition Sopi n’a pu obtenir que 48,55 % des voix. Les listes concurrentes (opposition et ceux appartenant à la mouvance présidentielle et non investis), quant à elles, ont enregistré 51,45 % des suffrages. Partiellement, et pour ne s’en référer qu’aux coalitions les plus représentatives, Benno Siggil Senegaal réalise un score de 27,81%, Dekkal Ngor 2,39%, And Liggey Senegaal 2,21%. Le 22 mars 2009, un peu plus de 50 % des inscrits ont voté.
Le vote dans les communes
Les résultats obtenus lors des élections locales du 22 mars 2009 montrent une nette victoire de la Coalition Sopi 2009 qui gagne presque 54% des communes sur les 104 que compte le Sénégal. La Coalition Benno Siggil Senegaal vient en deuxième position avec 25% des communes, suivie de And Liggey Senegaal (6,7%), And-Jëf/PADS (3,8%), Dekkal Ngor (2,8%), Takku Défarat Senegaal (1,9%), PR (1,9%). Les autres partis ou coalitions de partis (ayant gagné, au moins, une commune) sont l’UC, le PSDS, le PSA et Penco.
Au vu des résultats des dernières élections locales de 2002, on constate que la Coalition Sopi a perdu les grands centres urbains. Comme nous l’indique cette carte des résultats électoraux du Sénégal des communes, la partie Ouest du Sénégal, où se concentre plus de 70% de la population et plus de 60% des communes les plus peuplées (Dakar, Pikine, Guédiawaye, Diourbel, Kaolack, Fatick, Mbour, Louga, Saint-Louis…), est gagnée par l’opposition et, plus particulièrement, la coalition Benno Siggil Senegaal.
Le vote dans les communautés rurales
Nous constatons nettement la victoire de la Coalition Sopi 2009 qui a raflé 237 communautés rurales sur les 370 que compte le Sénégal, dont la plupart se situent dans les parties sud, centre, sud-est, et nord. Ce qui représente 64% des communautés rurales. Pour preuve, Sopi 2009 a raflé toutes les communautés rurales de la Région de Kédougou et du Département de Tambacounda. Cette coalition est également arrivée en tête sur la majeure partie des communautés rurales des Régions de Kaffrine, Kolda, Sédhiou, Ziguinchor, Louga et Saint-Louis. La Coalition Benno Siggil Senegaal, elle, a obtenu 91 communautés rurales parmi lesquelles l’une des deux de la Région de Dakar parmi les plus peuplées du pays, à savoir Yène. Comme la carte des résultats électoraux du Sénégal des communautés rurales l’indique, la coalition de l’opposition gagne un nombre important de communautés rurales dans les régions de l’ouest et du centre comme Kaolack, Diourbel et Fatick. Par exemple, dans les Départements de Diourbel, Benno Siggil Senegaal est arrivée en tête sur 7 des 9 communautés rurales ; de Fatick (10 des 13 communautés rurales) ; de Nioro (10 sur 11) et de Kaolack (8 sur 9). La Coalition Dekkal Ngor vient en troisième position avec 11 communautés rurales dont la majorité se trouve dans la Région de Matam. Ce sont Aouré, Bokiladji, Orkadiéré, les Agnam et Oréfondé. Elle a aussi obtenu 4 communautés rurales dans la Région de Fatick, 1 à Kaolack et 1 à Louga. La Coalition Takku Défarat Senegaal arrive en quatrième position avec 4 communautés rurales toutes situées dans la Région de Ziguinchor (les Communautés Rurales de Thionk-Essyl et Santhiaba).
And Liggey Senegaal a, de son côté, réussi à avoir 5 communautés rurales dont Sangalkam dans la Région de Dakar. Les autres sont localisées dans le département Thiès. Le Parti de la Réforme (PR) a remporté toutes les communautés rurales dans le Département de Ranérou et la Communauté Rurale de Fandène dans la Département de Thiès. La coalition PSDS, elle, gagne 4 communautés rurales : Keur Samba Kane et Diender Guedji.
La comparaison des résultats des Locales du 22 mars 2009 des communautés rurales avec ceux de 2002 montre que la Coalition Sopi 2009 a enregistré un net recul. En effet, il y a sept ans, la coalition de la mouvance présidentielle avait remporté la presque totalité des communautés rurales du pays. Dans le Département de Kaolack, par exemple, la Coalition Sopi n’avait perdu que 2 communautés rurales sur 9 ; alors qu’en 2009, elle n’a remporté aucune d’elles. Pour ces Locales, des communautés rurales à importance économique majeure, comme Sangalkam et Malicounda, sous revenus sous le giron de l’opposition.
Le vote pour les conseillers régionaux
Le vote du 22 mars pour l’élection des conseils régionaux a été très favorable pour la Coalition Sopi 2009. En effet, pour les 14 conseils régionaux en compétition, elle a obtenu les 11. Ce qui lui confère un pourcentage de près de 78,57%. La Coalition Benno Siggil Senegaal s’est vue adjuger les 3 autres à savoir Dakar, Kaolack et Fatick. La carte électorale ci-contre confirme nettement la victoire la Coalition Sopi 2009 sur les régionales. Le pourcentage obtenu par Sopi 2009, dans certaines régions, dépasse de loin celui de ses concurrents. Pour exemple, à Kédougou, 42,73% des votes lui sont favorables contre 11,94% pour son second immédiat, Benno Siggil Senegaal. A Louga, également, Sopi 2009 est arrivée largement en tête avec 51% contre 39,95% pour Benno Siggil Senegaal. Concernant les régions acquises par l’opposition, les écarts de voix entre les 2 principales coalitions - du point de vue de leur poids électoral au sortir du scrutin de mars dernier - ne sont pas très énormes. A Dakar, en effet, Benno a obtenu 27,38% des votes contre 23,31% pour Sopi 2009 ; à Kaolack, Benno a eu 32,15% des voix contre 28,2% pour Sopi 2009. L’écart est cependant assez consistant à Fatick où Benno totalise 34,53% des suffrages contre 26,93% pour la coalition de la mouvance présidentielle. Les autres coalitions de partis ou de partis en lice n’ont obtenu aucune région et arrivent ainsi, nettement, derrière les coalitions Sopi 2009 et Benno Siggil Senegaal.
Cependant, une comparaison avec les résultats des dernières élections locales de 2002 montre une nette avancée de l’opposition du point de vue « régions obtenues ». Car, le Cadre Permanent de Concertation de l’opposition (CPC, cadre unitaire) qui regroupait plusieurs partis opposés au régime du Président Wade, n’avait gagné que la Région de Kaolack au vu des résultats définitifs. Le 22 mars dernier, l’opposition obtient 3 régions sur 14 soit 21,43% en valeur relative ; contre seulement 9,09% en 2002, c’est-à-dire 1 région sur 11 que comptait le Sénégal. L’autre fait marquant à relever est que, l’opposition a gagné Dakar, poids électoral du Sénégal, qui constitue par ailleurs la région la plus importante du point de vue économique. Kaolack est également une région très représentative sur la carte électorale du Sénégal dont le rôle économique n’est pas à négliger.
La crise économique et la marche des imams de Guédiawaye…
Dans le cas des communes ayant basculé de la mouvance présidentielle vers l’opposition, un constat s’impose : ce sont plutôt des communes dont la population est composée de familles à faibles revenus. Atteints par la crise économique, les « coupures intempestives » (1) de l’électricité - il est même arrivé que la société fournisseur traditionnel d’électricité parle, sur le ton de l’euphémisme, d’« interruptions de service » -, les phénomènes (2) de rupture de gaz, le coût élevé de la vie corrélé avec un équilibre financier souvent précaire, les habitants de ces centres urbains aspirent à préserver leur autonomie et à améliorer leur quotidien et le bien-être de leur famille. C’est ainsi que les populations de Guédiawaye ont mis les imams aux avants postes de la contestation populaire contre la hausse des prix de l’électricité.
Le chômage des jeunes…
Les arguments, sur les raisons de la « déroute » du Sopi dans les centres urbains, auraient été moins convaincants s’ils étaient remis en cause par des résultats favorables au pouvoir et ses alliés dans les quartiers résidentiels et semi résidentiels, principalement de Dakar. Mais, même dans ces zones plus ou moins aisées, on affronte chaque jour les difficultés de la vie : les tendances inflationnistes grèvent les bourses et baissent le pouvoir d’achat. Il s’y ajoute les pénuries de denrées de consommation courante. Les frustrations s’accumulent, et le chômage chronique des jeunes n’est pas pour arranger les choses, surtout que le travail est une « denrée rare ».
Les querelles politiciennes et l’influence des média…
Un fait, loin d’être anodin, qui est une sorte de tumeur bénigne capable toutefois de se transformer en un cancer : les querelles politiciennes ! Acceptées presque par tous dans le jeu des rivalités internes des partis politiques, elles ont contribué à la défaite de la coalition Sopi dans les grandes villes. Ces querelles de tendances, parce que rapportées sans cesse par les média, ont desservi la mouvance présidentielle déjà affaiblie par le départ de responsables investis sur des listes autres que celles de la coalition Sopi 2009. En d’autres termes, l’influence des radios, télés, journaux et sites privés a pesé sur le choix de l’électorat urbain et rurbain.
La GOANA et le vote rural…
Cependant, dans les communautés rurales, les électeurs sont restés fidèles à la coalition Sopi 2009. Les ruraux souscrivent, à travers la « nouvelle politique agricole » du pouvoir fondée sur l’autosuffisance alimentaire et la diversité des cultures, à l’offre de Sopi. Peu touché par les grandes pénuries et les coupures de courant, affecté tout de même par la crise agricole, le monde rural fonde son espoir sur la Grande offensive pour l’agriculture, la nourriture et l’abondance (GOANA) qui est à ses balbutiements. Le vote rural a permis à la Coalition Sopi 2009 de gagner 11 régions sur 14 et de remporter les élections locales du 22 mars 2009.
La percée de l’opposition dans les grands centres urbains est liée à la fois, par ordre de priorité, à la politique énergétique de l’Etat (gaz et électricité), au renchérissement du coût des produits de consommation courante, aux agitations sociales (marche et protestation des imams de Guédiawaye contre la hausse du prix de l’électricité, manifestation des marchands ambulants…), aux querelles politiciennes, à l’influence des média…
Source Ferloo.com
mercredi 3 juin 2009
Piraterie en Somalie
La piraterie en Somalie est née pour protéger le pays du pillage occidental
Depuis l’effondrement du gouvernement central en Somalie, ce pays dépourvu de marine et de gardes-côtes a vu ses ressources pillées par de gros chalutiers qui pêchent illégalement dans ces eaux très poissonneuses. Pire encore, des entreprises et des hôpitaux européens se sont débarrassés là de leurs déchets toxiques via des filières mafieuses, provoquant l’apparition de maladies graves dans la population. La piraterie le long des côtes somaliennes, aujourd’hui endémique, est née comme un mécanisme d’auto défense des pêcheurs qui voulaient avant tout protéger leurs eaux ou tentaient de prélever une « taxe » sur les pilleurs.
En 1991, le gouvernement de la Somalie s’est effondré. Les neuf millions d’habitants du pays vivent depuis lors au bord de la famine. Mais de nombreuses organisations occidentales de la pire espèce ont mis à profit cette situation pour piller les ressources alimentaires du pays et et se débarrasser de déchets nucléaires dans les eaux somaliennes.
Vous avez bien lu : des déchets nucléaires. Dès que le gouvernement a disparu, de mystérieux navires européens ont commencé à apparaître au large des côtes de Somalie, immergeant des barils dans l’océan. La population côtière a commencé à tomber malade. Dans un premier temps, les habitants ont souffert d’éruptions cutanées étranges, de nausées et des bébés malformés sont nés. Puis, après le tsunami de 2005, des centaines de ces barils laissant fuir leur contenu se sont échoués sur le rivage. Les gens ont commencé à présenter des symptômes d’irradiation, et plus de 300 personnes sont mortes. Ahmedou Ould-Abdallah, l’envoyé des Nations unies en Somalie, m’a déclaré : « Quelqu’un rejette des matériaux nucléaires ici. Il y a aussi du plomb, des métaux lourds comme le cadmium et le mercure. » La provenance d’une grande partie de ces déchets peut être retracée jusqu’à des hôpitaux et des usines européennes, qui semblent les confier à la mafia italienne pour s’en débarrasser à moindre coût. Lorsque j’ai demandé à M. Ould-Abdallah ce que les gouvernements européens avaient entrepris à ce sujet, il m’a répondu en soupirant : « rien. Il n’y a pas eu de nettoyage, d’aucune indemnisation, et pas [d’action] de prévention. »
Dans le même temps, d’autres navires européens pillaient les eaux somaliennes de leur ressource la plus importante : la pêche. Nous avons détruit nos stocks de poissons par la sur-exploitation - et aujourd’hui nous nous en prenons aux leurs. Les grands chalutiers qui pêchent illégalement au large de la Somalie capturent chaque année pour plus de 300 millions de dollars de thons, crevettes, homards et autres espèces dans ces eaux dépourvues de protection. Les pêcheurs locaux ont soudainement perdu leurs moyens de subsistance, et ils sont affamés. Mohammed Hussein, un pêcheur dans la ville de Marka, à 100 km au sud de Mogadiscio, a déclaré à l’agence Reuters : « Si rien n’est fait, bientôt il n’y aura plus beaucoup de poissons dans nos eaux côtières. »
C’est le contexte dans lequel ces hommes que nous appelons « pirates » sont apparus. Tout le monde convient que ce ont de simples pêcheurs qui les premiers ont utilisé leurs vedettes rapides pour tenter de dissuader les chalutiers et les bateaux poubelles, ou tout au moins pour leur imposer une « taxe ». Ces pêcheurs se désignent eux-même comme les Volontaires des Garde-côtes de la Somalie - et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi. Dans une entretien surréaliste réalisé par téléphone, l’un des leaders des pirates, Sugule Ali, a déclaré que leur motif était « d’arrêter la pêche illégale et l’immersion des déchets , dans nos eaux ... Nous ne nous considérons pas comme des bandits des mers. Nous considérons que les bandits des mers [sont] ceux qui pêchent illégalement et utilisent nos mers comme une décharge et rejettent leurs déchets dans nos mers et viennent [naviguer] en armes sur nos mers. »
Non, cela ne justifie pas la prise d’otages. Oui, certains d’entre eux sont sans aucun doute simplement des gangsters - en particulier ceux qui se sont emparé des livraisons du Programme Alimentaire Mondial. Mais les « pirates » ont l’appui de la population locale pour une bonne raison. Le site de presse indépendant somalien WardherNews a mené la meilleure enquête dont nous disposions sur ce que pensent les Somaliens ordinaires. Ses résultats indiquent que 70% « soutiennent fermement le piratage en tant que forme de défense nationale des eaux territoriales du pays ». En Amérique, durant la guerre d’indépendance, George Washington et les pères fondateurs payaient des pirates pour protéger les eaux territoriales américaines, parce qu’ils ne disposaient pas de leur propre marine ou de garde-côtes. La plupart des Américains soutenaient cette pratique. Est-ce si différent ?
Nous attendions-nous à ce que les somaliens affamés restent passivement sur leurs plages en pataugeant dans nos déchets nucléaires, et nous regardent capturer leur poisson afin que nous puissions le déguster dans les restaurants de Londres et de Paris et de Rome ? Nous n’avons pas agi contre ces crimes - mais lorsque les pêcheurs ont riposté en désorganisant le couloir de navigation par lequel transite 20% de l’approvisionnement mondial en pétrole, on avons commence à crier haro. Si nous voulons vraiment lutter contre la piraterie, nous devrions mettre fin à ses causes profondes - nos crimes - avant d’envoyer nos canonnières éradiquer les criminels Somaliens.
C’est un autre pirate, vivant au quatrième siècle avant JC, qui a le mieux résumé l’histoire de cette guerre contre la piraterie. Il avait été capturé et emmené devant Alexandre le Grand, qui voulait savoir « ce qu’il attendait en voulant conserver sa maîtrise des mers ». Le pirate a souri, et répondu : « Ce que vous attendez en vous emparant de la terre entière ; mais comme je le fais avec un petit bateau, je suis un voleur, alors que vous qui le faites avec une grande flotte, vous êtes appelé empereur ». A nouveau, notre grande armada impériale cingle aujourd’hui sur l’océan - mais qui est le voleur ?
Portrait-robot du pirate somalien
Les pirates qui infestent le golf d'Aden viennent de clans variés, mais répondent tous à un profil type : ils utilisent le même équipement, respectent la même technique d'attaque et perçoivent leur salaire selon les mêmes règles.
PROFIL :
Le commanditaire: Tête pensante de la piraterie, il ne va pas en mer mais gère habilement la logistique. Il importe les armes, corrompt les forces gouvernementales s’il le faut, blanchit l’argent et s’assure de la fidélité absolue de ses hommes. C'est également lui qui trouve des informateurs dans les ports de la région et qui recrute les gardes chargés de surveiller les navires détournés, mouillant au large d'Eyl, de Hobyo et de Harardhere.
Il revendique le statut de garde-côte - il affirme protéger les côtes des chalutiers occidentaux qui raclent l'océan sans permis et polluent le rivage de déchets toxiques -, mais calcule comme un homme d’affaires aguerri. Désormais fortuné, il roule en 4x4 rutilant dans les rues de Mogadiscio, la capitale somalienne, et vit dans de somptueuses villas à l'écart des camps où vivent les "simples" pirates.
Le simple pirate: Hybride, mi-pêcheur mi-mercenaire, il s’enfonce à des milles de la côte sur un simple skiff de bois, sans toujours savoir nager. Parfois en mauvaise santé - il absorbe quotidiennement du qat, la drogue locale anorexigène - il a rarement, voire jamais, reçu de soins médicaux. Il peut être forcé à pirater : les commanditaires menacent souvent les familles de ces hommes.Généralement, son sentiment d’appartenance à un clan est bien plus fort que l’attachement à sa propre vie. Son torse est d’ailleurs souvent scarifié pendant son plus jeune âge. Ces brûlures boursouflées, parfois faites à la cigarette et dessinées de manière plus ou moins symétrique, marquent son appartenance au clan.
MATÉRIEL:
Armement : De la kalachnikov - ou copie de "kalach" - au lance-roquettes, l’équipement du pirate somalien est pointu. Il se le procure n’importe où dans son pays, en guerre civile depuis des années. L'absence totale de taxes à Mogadiscio, qui a fait de la capitale somalienne la plaque-tournante du commerce légal et illégal en Afrique de l’Est, facilite également l'approvisionnement.Ces armes, très rapidement rouillées, faute d'entretien sérieux, sont instables.
À terre, ils utilisent certainement des récepteurs AIS, des balises de réception pour repérer les bateaux de commerce.
Embarcation : Le pirate embarque dans un skiff, petit rafiot de bois utilisé par les pêcheurs de la région. Un moyen de ne pas se faire repérer. Petites et légères, ces embarcations sont quasi-indétectables au radar. Pour passer encore plus inaperçue, la coque est généralement repeinte d’un bleu proche de la couleur de l’océan.
Pour se déplacer, les flibustiers reproduisent la technique ancestrale du "boutre", la méthode de pêche yéménite. Un bateau principal de quelques mètres accompagne des skiffs, plus petits, pour les ravitailler en essence et en armes, de telle sorte qu'ils peuvent parcourir de plus grandes distances et attaquer très loin des côtes.
À bord de leur embarcation, les pirates ont toujours une échelle, outil indispensable pour accoster le navire attaqué mais également preuve irréfutable de leur culpabilité.
SALAIRE :
Le montant des gains : Les pirates raflent tout à bord des bâtiments attaqués. Téléphones portables, montres, vêtements, argent. Mais ces larcins ne représentent rien à côté des sommes obtenues grâce aux rançons versées sur des comptes, souvent ouverts à Dubaï. En 2008, les pirates somaliens auraient engrangé plus de 100 millions de dollars. Fin janvier 2009, ils auraient également récupéré 3 millions de dollars en échange du Sirius Star, le super tanker saoudien détourné le 15 novembre 2008 - les flibustiers en avaient demandé 25 millions.
La répartition des gains : C’est le commanditaire qui touche la plus grosse part. Ensuite, viennent celui qui a posé en premier le pied sur le navire attaqué puis celui qui a négocié la rançon : l’interprète. Le reste est réparti en fonction du rôle de chacun. Le lance-roquettes gagne, par exemple, plus que les autres parce que son arme est la plus lourde mais aussi la plus chère.
Une partie des gains est également réinvestie dans l’équipement ; une autre est reversée aux familles des pirates morts en mer. Elles perçoivent environ 15 000 dollars.
Les autorités locales recevraient également des enveloppes pour leur "bienveillance" .
Vol Rio-Paris : Disparition airbus A330 d'air france
"Aucun élément n'amène à penser que l'avion avait un problème avant son départ de Rio"
C'est ce qu'a fait savoir mercredi matin le Bureau d'enquêtes et d'analyses, chargé d'enquêter sur la disparition de l'Airbus A330 d'Air France au-dessus de l'Atlantique avec 228 personnes à bord.Le BEA entend "essayer de publier un premier rapport à la fin juin". Des débris de l'appareil ont été retrouvés mardi.
La zone où a disparu l'Airbus a été localisée "à quelques dizaines" de milles nautiques près, a affirmé le directeur général d'Air France, Pierre-Henry Gourgeon, lors d'un point presse lundi à l'aéroport de Roissy. "La catastrophe qui nous heurte tous s'est produite à mi-chemin entre les côtes brésiliennes et les côtes africaines et la zone concernée est cernée à quelques dizaines de nautiques près", a déclaré M. Gourgeon. Un mille nautique est équivalent à 1,85 km.
Le directeur général d'Air France, Pierre-Henry Gourgeon a déclaré lundi à Roissy que "l'avion est équipé de balises Argos qui peuvent émettre plusieurs jours et permettre de le repérer". Des bouées flottantes, a expliqué un spécialiste, pourraient alors être larguées par un Bréguet Atlantique de l'aéronavale afin de relayer le signal des balises Argos et, partant, de délimiter exactement la zone de crash.Les Airbus A330 d'Air France sont équipés de balises de détresse pour favoriser les secours par une localisation rapide et de "boîtes noires". Ces balises peuvent être déclenchées manuellement ou automatiquement en cas de trajectoire particulièrement dangereuse ou de crash. Les émissions sont captées et exploitées par un réseau de 10 satellites et de 24 centres de contrôle au sol répartis dans le monde entier, dans le cadre du programme international Cospas-Sarsat fondé au début des années 1980 par les Etats-Unis, la Russie, la France et le Canada.Dans le cas de l'A330 Air France, elles n'ont pourtant émis aucun signal, "ce qui tendrait à prouver qu'elles ont été détruites avant de pouvoir émettre, donc que la catastrophe a été très rapide", estime-t-on au centre national d'études spatiales français.Les émissions à 406 Mhz de ces balises ne peuvent être perçues du fond de l'océan et elles ne remontent pas à la surface alors que les balises maritimes flottent. Les boîtes noires émettent sous l'eau un signal pendant au moins 30 jours, qui facilite leur localisation.Les deux boîtes noires, en réalité de couleur orange, ont des fonctions bien distinctes. Le CVR (cockpit voice recorder), l'enregistreur de vol "phonique" comprend les conversations mais aussi tous les sons et annonces entendus dans le cockpit. Le DFDR (digital flight data recorder) contient l'enregistrement seconde par seconde sous forme numérique de tous les paramètres de vol de l'avion (vitesse, altitude, trajectoire...). La mémoire proprement dite est protégée par un boîtier blindé pouvant résister à une immersion d'un mois à six mille mètres de profondeur, à un incendie d'une heure à 1.100 degrés centigrades ou à des forces d'écrasement d'environ 2,2 tonnes. L'analyse des boîtes noires permet dans 90% cas de déterminer les causes d'un accident, selon Robert Galan, pilote et expert auprès des tribunaux français.
Un numéro pour les familles
En France, dans l'aéroport de Roissy, un message est diffusé à l'attention des proches des passagers: "nous demandons à toutes les personnes qui attendent les passagers du vol AF447 de se présenter au comptoir à l'arrivée du terminal 2E".
Au Brésil, dès l'annonce de la disparition d'un avion d'Air France, les premiers proches des passagers, rongés par l'inquiétude, ont commencé à affluer lundi, en quête d'informations, à l'aéroport international de Rio de Janeiro. En fin de matinée, plus d'une cinquantaine de membres des familles, tous Brésiliens, avaient accouru à l'aéroport Tom Jobim. Des employés d'Infraero, l'administrateur public des aéroports, dirigeaient les familles vers la cellule de crise où elles étaient attendues par des médecins et des psychologues. Elles ont aussi rencontré le consul de France à Rio Hughes Goisbault et le maire de la ville Eduardo Paes. "C'est la pire catastrophe d'Air France, depuis 70 ans, date de sa création", a assuré M. Goisbault aux journalistes. A chaque fois que des proches, alertés par les informations diffusées par les radios et télévisions locales, arrivaient à l'aéroport, ils étaient conduits dans une petite salle d'Infraero d'où ils ressortaient rapidement pour monter dans un minibus qui les conduisait à la cellule de crise. Abattus et désemparés, ils évitaient tout contact avec les nombreux journalistes présents.
L'historique de la disparition
L'appareil a décollé de Rio à 00H19, heure de Paris. Selon le directeur de la communication de la compagnie française, François Brousse, les contacts radio étaient normaux jusqu'à 3h30, heure du dernier contact entre l'équipage et le contrôle brésilien. A 04h00, l'avion est "entré dans une zone de fortes turbulences". Vers 4h15, "des messages automatiques de maintenance sont émis par l'appareil pour annoncer un certain nombre de défaillances", notamment une panne électrique."Une procédure classique, en cas de perte de contrôle aérien, a alors été lancée" et les contrôles aériens brésilien et africain ont été alertés, a ajouté François Brousse. Vers 7-8h, a poursuivi ce responsable, "il apparaît que l'avion a certainement eu un problème important". Un appel est lancé "aux autorités militaires pour détecter l'écho" de l'avion. A 9h30 à Paris, la situation est jugée "grave" et une cellule a alors été mise en place à Roissy, a rapporté le directeur général d'Air France, Pierre-Henri Gourgeon.Le commandant de bord était "très expérimenté avec 11.000 heures de vol", a-t-il précisé. Le dernier contrôle technique del'appareil n'a révélé "aucune défaillance", a conclu M. Gourgeon.Dans un communiqué, Air France a précisé que le pilote avait déjà effectué 1700 heures sur Airbus A330/A340. L'avion totalise 18.870 heures de vol et a été mis en service le 18 avril 2005, sa dernière visite d'entretien datant du 16 avril 2009.La compagnie a indiqué avoir communiqué toutes les données techniques concernant le vol 447 au Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) pour la sécurité de l'aviation civile. Cet organisme est chargé pour la France des enquêtes techniques sur les accidents ou incidents dans l'aviation civile.
Le témoignage de deux miraculés
L'A330-200, un avion très répandu dans le monde
L'Airbus A330-200 est un biréacteur long-courrier de moyenne capacité, récent et répandu. Long de 59 mètres pour une envergure de 60,30 mètres, l'A330-200 peut transporter en version standard 253 personnes réparties en trois classes. Il peut voler à 880 km/heure, à une altitude de croisière de 10.700 mètres.L'appareil a effectué son premier vol d'essai en août 1997. Plus de 600 exemplaires de l'A330 ont été livrés et sont exploités dans le monde. Grâce à son rayon d'action de 12.500 km, il est très souvent utilisé pour les vols directs intercontinentaux.
L'avion utilisée par de nombreuses compagnies dans le monde. L'appareil cumule plus de 11 millions d'heures de vol en exploitation, selon son constructeur.